mercredi 25 janvier 2017

Immobilière 3F: un parc pas si social


Manifestation devant les 3F, bailleur d'Action... par HLMPOURTOUS
 
Les promesses n'engagent que ceux qui les font respecter : Il y a un an, Action Logement avait annoncé relogement de 11 500 foyers sur 3 ans,

Depuis 2009, Action Logement est censé consacrer chaque année 25 % de son contingent de logements sociaux aux ménages en difficulté et aux prioritaires DALO. Depuis 2009 , Action Logement ne respecte pas cette obligation légale. Pourtant les organismes de collecte de l'argent de la participation patronale à l'effort de logement ont les moyens de le faire, notamment parce qu'ils contrôlent de très gros bailleurs sociaux comme les 3F.

L'an dernier , les dirigeants d'Action Logement ont annoncé, comme si c'était tout à fait extraordinaire, qu'ils allaient désormais respecter la loi.

Seulement, dans le même temps, le nombre de demandeurs de logement social ne faiblit pas. Les délais moyens d'attente continuent à être extrêmement élevés, et même le label DALO, de plus en plus difficile à obtenir ne résout rien pour les dizaines de milliers de labellisés en attente. 

Alors que se passe-t-il ? C'est assez simple: aujourd'hui, les loyers des nouveaux logements sociaux sont majoritairement trop chers pour les catégories modestes de la population. Les 3F par exemple, ne construisent qu'un quart de PLA-I , les seuls loyers accessibles à 75% des demandeurs de logement francilien.  Chez les 3F, 40% des attributions dépendent d'Action Logement, mais les loyers y sont chers: le groupe possède deux fois plus de logements PLS et PLI que de logements très sociaux.

mercredi 18 janvier 2017

Ian Brossat annule une inauguration pour ne pas voir les Parisiens mal-logés

Ian Brossat assume tellement peu sa politique vis à vis des Parisiens demandeurs de logement, qu'il a préféré annuler sa présence au premier anniversaire du programme "Eco-renovons " Paris, parce que les mal-logés étaient là.
Visiblement embarrassés, François Dagnaud, maire du 19ème arrondissement, et Celia Blauel ont du affronter seuls  nos revendications.




Un « anniversaire », un objectif « 1000 immeubles » , et une visite de chantier pour faire concret, voilà comment on communique sur le peu qu'on fait pour cacher ce qu'on ne fait pas.

Les élus le reconnaissent eux-même, 90 % des immeubles parisiens ont été construits avant les réglementations actuelles. Parmi ces immeubles, le nombre de ceux dont une partie ou l'ensemble est insalubre est importante.

Combien exactement ? Difficile de le savoir, puisqu'aucun outil indépendant , disposant de toutes les informations ne recense les logements indécents et insalubres. La Mairie communique uniquement sur un nombre de 300 immeubles, sans préciser ses critères, et tout en reconnaissant qu'aujourd'hui l'insalubrité est majoritairement diffuse dans les immeubles.
Les élus ont arbitrairement décidé que l'insalubrité ne figurerait pas parmi les critères de cotation des demandes de logement. Les habitants des logements concernés sont donc invisibilisés.

mercredi 11 janvier 2017

Action Logement ne respecte toujours pas ses engagements.



Notre collectif a manifesté une nouvelle fois devant le siège d'Action Logement à Paris

En mars 2016, Action Logement et le gouvernement annonçaient officiellement la conclusion d'un accord qui devait enfin permettre à l'ex-1% Logement de respecter la loi. En effet c'est la loi du 25 mars 2009 qui impose à Action Logement la réservation d'un quart de ses attributions à la partie des demandeurs de logement prioritaires DALO. Action Logement ne l'a jamais vraiment respectée, ce qui a donné lieu à de nombreuses circulaires gouvernementales . La dernière en date avant la « convention » signée entre Emmanuelle Cosse et Action Logement datait...du 6 février 2015, et était censée résoudre le problème en fixant des objectifs locaux de relogement afin de pouvoir les contrôler.

Presque un an après l'accord conclu à grands renforts de publicité, le non-respect du droit par Action Logement a été pointé par le rapport de la mission Carlotti pour le Haut Comité pour le Logement des Personnes Défavorisées.

Action Logement devrait fournir 17500 logements par an au titre de la loi Molle pour les mal-logés. De fait, c'est seulement 8 à 9% de son contingent total de logements qui sont mis à disposition de la Préfecture depuis des années, soit seulement 6000 logements. Ces chiffres expliquent évidemment le taux très bas de relogement des prioritaires DALO: et pourtant il est extrêmement difficile d'obtenir le DALO, et de plus en plus, puisque les commissions de médiation, notamment dans les zones tendues appliquent la loi déjà dure de manière scandaleusement restrictive. 

mercredi 4 janvier 2017

Contre les grilles et les barrières, riverains solidaires et en colère

Nous étions une centaine aujourd'hui à la Direction de la Voirie et des Espaces Publics de la Ville de Paris. Riverains, mal-logés , en colère et solidaires nous avons manifesté toute l'après-midi contre les grilles anti-migrants installées sur nos trottoirs et nos rues. Nous restons déterminés à combattre ces pratiques honteuses et méprisables qui s'attaquent à tous les mal-logés, tous les Sans Domicile Fixe.
Personne ne doit dormir dehors dans une des villes les plus riches du monde.




Le communiqué de l'action: 

Riverains, mal-logés, en colère.
Contre les grilles et les barrières.

Habitants mal-logés des quartiers populaires de la capitale, c'est à la fois avec horreur et solidarité que nous avons vu se multiplier les campements dans nos rues. Et les expulsions, puis de nouveau les campements.

Nous avons vu des centaines, des milliers, de femmes, d'hommes, de jeunes , d'enfants survivre au milieu des rats, des ordures, sous une chaleur intolérable, puis dans le froid. Pour beaucoup, nous avons aidé comme nous avons pu , parce que, nous aussi nous sommes dans le mal-logement.

Aujourd'hui, non seulement, des grilles , des barrières et des vigiles se multiplient dans nos quartiers, mais il nous faut en plus supporter que nos élus viennent prétendre que c'est dans notre intérêt que l'on barricade le moindre espace de trottoir sur nos avenues. Le maire du 19ème a évoqué les « riverains » pour justifier les grilles sur l'avenue de Flandres et à Stalingrad.

Nous sommes riverains.

Riverains de misère de ceux à qui on voudrait nous opposer, mais dont nous connaissons trop bien la situation.