Manifestation devant les 3F, bailleur d'Action... par HLMPOURTOUS
Les
promesses n'engagent que ceux qui les font respecter : Il y a un
an, Action Logement avait annoncé relogement de 11 500 foyers sur 3
ans,
Depuis
2009, Action Logement est censé consacrer chaque année 25 % de
son contingent de logements sociaux aux ménages en difficulté et
aux prioritaires DALO. Depuis 2009 , Action Logement ne respecte
pas cette obligation légale. Pourtant les organismes de collecte de
l'argent de la participation patronale à l'effort de logement ont
les moyens de le faire, notamment parce qu'ils contrôlent de très
gros bailleurs sociaux comme les 3F.
L'an
dernier , les dirigeants d'Action Logement ont annoncé, comme si
c'était tout à fait extraordinaire, qu'ils allaient désormais
respecter la loi.
Seulement,
dans le même temps, le nombre de demandeurs de logement social ne
faiblit pas. Les délais moyens d'attente continuent à être
extrêmement élevés, et même le label DALO, de plus en plus
difficile à obtenir ne résout rien pour les dizaines de milliers de labellisés
en attente.
Alors que
se passe-t-il ? C'est assez simple: aujourd'hui, les loyers des
nouveaux logements sociaux sont majoritairement trop chers pour les
catégories modestes de la population. Les 3F par exemple, ne
construisent qu'un quart de PLA-I , les seuls loyers accessibles à
75% des demandeurs de logement francilien. Chez les 3F, 40% des attributions dépendent d'Action Logement, mais les loyers y sont chers: le groupe possède deux fois plus de logements PLS et PLI que de logements très sociaux.
Dans les
communes carencées au titre de la loi SRU, les maires ont pris
l'habitude de n'accepter que des logements du type PLS, les plus
chers des HLM, correspondant aux revenus de seulement 15% des
demandeurs.
Aujourd'hui,
de fait, la fameuse mixité sociale exclut les ouvriers, les employés
modestes, les chômeurs, les précaires, comme les retraités issus
de ces catégories socio-professionnelles. Petit à petit, la
majorité des loyers vraiment sociaux est située dans le parc
ancien, où le taux de rotation est très faible, car les personnes
qui y sont logées n'ont certes pas les moyens d'aller ailleurs.
En grande
partie, les nouveaux logements mis sur le marché, bien qu'ils soient
en augmentation , ne peuvent donc répondre à la demande. Et peu à
peu, le logement social ferme ses portes aux catégories populaires.
Comme
tous les autres bailleurs, les 3F trouvent « difficile à
reloger », n'importe quel dossier où les demandeurs sont tout
simplement éligibles au logement vraiment social. Les familles sont
« nombreuses » dès qu'elles demandent un F3, la
situation professionnelle est jugée trop peu stable et les revenus
trop modestes par rapport au loyer, dès lors que les demandeurs ne
sont pas en CDI à temps plein, et encore .
Mais le
logement social est justement d'abord prévu pour celles et ceux dont
les revenus et la situation suscitent le rejet du secteur privé !