mercredi 15 mars 2017

Au QG de Benoit Hamon , faire battre le coeur de nos droits




Soixante dix demandeurs de logement ont passé l'après-midi au QG de Benoît Hamon. 
Après notre visite collective au siège du mouvement d'Emmanuel Macron, nous avions aujourd'hui choisi d'interpeller le candidat soutenu par la Maire de Paris Anne Hidalgo. 

Sur place nous avons pu expliquer au bras droit de Benoît Hamon, Ali Rabeh qu'il ne suffisait pas que le candidat fasse des promesses aux mal-logés: encore faut-il que les engagements correspondent à des actes sur le terrain, et notamment dans la capitale. 

Ali Rabeh nous a en effet annoncé que Benoît Hamon comptait s'il était élu construire 150 000 logements sociaux, dont 80% de logements très sociaux, les seuls accessibles à 70% des demandeurs de logement parisiens, par exemple. Mais dans le même temps Anne Hidalgo s'accroche à la politique désastreuse des trois tiers: sur les nouveaux logements  à Paris, moins de 30% sont des logements très sociaux. Ceci explique notamment la baisse des attributions de logements au fil des années: il n'y en avait déjà que 13 000 par an en 2011, il n'y en a plus que 10 000 en 2016. 

Le décalage entre les discours et les actes ne peut plus durer: le mal-logement est un fléau qui touche des millions de personnes dans le pays. On ne peut pas toujours faire des annonces pour le futur et les laisser dans des situations horribles des années, au mépris de leurs droits. 

Mardi soir, nous rencontrerons Daniel Goldberg, chargé des questions de logement dans l'équipe de Benoît Hamon. Celle-ci nous a avoué ne pas être sûre de pouvoir convaincre l'équipe d'Anne Hidalgo d'être présente à ce rendez-vous...Un signe parmi d'autres du déni de droits permanent dans lequel les mal-logés sont tenus à Paris, que cette volonté d'éviter le dialogue social avec leurs organisations. 

Nous restons quant à nous déterminés à imposer la question du mal-logement, dans la campagne, et après les élections, comme les luttes de mal-logés le font depuis des années. Nous savons que nous n'avons pas le choix: compter sur nous-mêmes et nos combats ou ne compter pour personne.