Dans la capitale, sur les questions de logement, les positions des élus locaux prennent forcément une dimension nationale: en effet, dans la majorité municipale, cohabitent désormais des élus qui se présentent comme des soutiens d'Emmanuel Macron, Benoît Hamon, et Jean Luc Mélenchon.
Après les QG d'Emmanuel Macron, et celui de Benoît Hamon, nous avons donc rendu une visite collective au siège de campagne de Jean Luc Mélenchon.
L'adjoint au Logement,
depuis trois ans, Ian Brossat, également candidat à la députation dans le 18ème et le 19ème arrondissement ne cesse de se réclamer de la campagne de la #FranceInsoumise, mouvement qui affirme que le mal-logement est un problème prioritaire.
Mais à Paris, comme ailleurs,
le nombre de demandes de logement social en attente a explosé,
passant de 140 000 il y a cinq ans, à 219 000 aujourd'hui.
A Paris comme ailleurs,
la Ville annonce de nouveaux dispositifs réservés aux « classes
moyennes » : l'Usufruit Locatif Social, Multiloc, et
maintenant un nouveau programme d'accession à la propriété. Mais
très peu de choses pour les classes populaires : d'ailleurs,
nous en sommes à un point où les attributions de logements sociaux
baissent chaque année, alors qu'elles étaient déjà une goutte
d'eau par rapport à la demande . Il y en avait 13000 par an en
2011, nous sommes passés à un peu plus de 10 000.Malheureusement, le
logement dit « très social », ne représente toujours
qu'un tiers des nouvelles productions , alors que 70 % des
demandeurs ne peuvent pas accéder aux autres logements sociaux, dont
les PLS , les plus chers des HLM.
A Paris comme ailleurs,
le dialogue social avec les organisations de mal-logés se résume à
une porte définitivement fermée : dans la situation qui est la
nôtre, nous n'avons d'autre choix que la manifestation, et l'action
revendicative. Mais exactement comme n'importe quel autre politique,
Ian Brossat ne le supporte pas et n'hésite pas à nous envoyer la police, allant jusqu'à nous interdire l'accès d'un Forum du Logement, qui est nous est destiné Nous nous battons parce que nous
vivons en dessous du droit commun, Ian Brossat nous reproche de
mettre nos vies en jeu dans nos combats.
Pour toutes ces raisons, une nouvelle fois, nous nous saisissons de la
campagne électorale pour mettre en balance les paroles et les actes: du
côté de l'équipe de campagne de Mélenchon, et de ses porte paroles et
représentants parisiens, la réponse a été claire, et mise par écrit: ni
Alexis Corbière, ni Eric Coquerel , ni Danielle Obono ne soutiennent la politique du
logement menée à Paris, et les deux nous ont affirmé vouloir relayer nos
paroles de premiers concernés.
Un logement maintenant c'est possible et c'est urgent.