mercredi 5 avril 2017

Logement: la #FranceInsoumise désavoue Ian Brossat, candidat Front de Gauche

Dans la capitale, sur les questions de logement, les positions des élus locaux prennent forcément une dimension nationale: en effet, dans la majorité municipale, cohabitent désormais des élus qui se présentent comme des soutiens d'Emmanuel Macron, Benoît Hamon, et Jean Luc Mélenchon. 

Après les QG d'Emmanuel Macron, et celui de Benoît Hamon, nous avons donc rendu une visite collective au siège de  campagne de Jean Luc Mélenchon. 

L'adjoint au Logement, depuis trois ans, Ian Brossat, également candidat à la députation dans le 18ème et le 19ème arrondissement ne cesse  de se réclamer de la campagne de la #FranceInsoumise, mouvement qui affirme que le mal-logement est un problème prioritaire.

Mais à Paris, comme ailleurs, le nombre de demandes de logement social en attente a explosé, passant de 140 000 il y a cinq ans, à 219 000 aujourd'hui.
A Paris comme ailleurs, la Ville annonce de nouveaux dispositifs réservés aux « classes moyennes » : l'Usufruit Locatif Social, Multiloc, et maintenant un nouveau programme d'accession à la propriété. Mais très peu de choses pour les classes populaires : d'ailleurs, nous en sommes à un point où les attributions de logements sociaux baissent chaque année, alors qu'elles étaient déjà une goutte d'eau par rapport à la demande . Il y en avait 13000 par an en 2011, nous sommes passés à un peu plus de 10 000.Malheureusement, le logement dit « très social », ne représente toujours qu'un tiers des nouvelles productions , alors que 70 % des demandeurs ne peuvent pas accéder aux autres logements sociaux, dont les PLS , les plus chers des HLM.

A Paris comme ailleurs, le dialogue social avec les organisations de mal-logés se résume à une porte définitivement fermée : dans la situation qui est la nôtre, nous n'avons d'autre choix que la manifestation, et l'action revendicative. Mais exactement comme n'importe quel autre politique, Ian Brossat ne le supporte pas et n'hésite pas à nous envoyer la police, allant jusqu'à nous interdire l'accès d'un Forum du Logement, qui est nous est destiné Nous nous battons parce que nous vivons en dessous du droit commun, Ian Brossat nous reproche de mettre nos vies en jeu dans nos combats. 
Pour toutes ces raisons, une nouvelle fois, nous nous saisissons de la campagne électorale pour mettre en balance les paroles et les actes: du côté de l'équipe de campagne de Mélenchon, et de ses porte paroles et représentants parisiens, la réponse a été claire, et mise par écrit: ni Alexis Corbière, ni Eric Coquerel , ni Danielle Obono ne soutiennent la politique du logement menée à Paris, et les deux nous ont affirmé vouloir relayer nos paroles de premiers concernés.

Nous jugerons sur pièces: en attendant, nous allons continuer à imposer la question du logement, dans cette campagne et après. Elle concerne des millions de gens dans ce pays, dans les grandes métropoles, comme en zone rurale. Et la politique menée dans la capitale, par les élus municipaux est en tout cas représentative de ce qui n'est pas fait: car la Ville est riche et prospère, et pourrait très bien résoudre les problèmes de centaines de milliers de Parisiens, puisque , sans hésiter, les élus parisiens engagent des milliards d'euros pour des Jeux Olympiques , libèrent du foncier pour toutes les grandes entreprises qui souhaitent s'installer dans la capitale, et que les bailleurs sociaux , qui ne nous relogent pas, ont des budgets importants pour construire des immeubles entiers réservés aux incubateurs de start up.

Un logement maintenant c'est possible et c'est urgent.