mercredi 20 septembre 2017

Pas touche à l'APL, oui à la baisse des loyers


Depuis des semaines, le gouvernement et les bailleurs sociaux s'affrontent sur le sujet de la baisse de l'APL et du niveau des loyers. Dans cette affaire, tout le monde prétend défendre les locataires et les mal-logés. Mais dans ce débat piégé, les premiers concernés sont surtout les dindons de la farce.

Il n'y a évidemment aucune nécessité de baisser les allocations logement : si le gouvernement veut faire des économies , qu'il aille plutôt regarder du côté des budgets consacrés à l'aide à l'investissement immobilier privé dont les résultats catastrophiques en terme d'arnaques immobilières et de logements inutiles ont récemment été mis en lumière. Mais la question du niveau des loyers dans le logement dit social n'est pas un détail, elle est au centre des causes du mal-logement d'une partie de la population.

Nous avons par exemple manifesté aujourd'hui devant le siège de la RIVP, deuxième bailleur social de la Ville de Paris : sur plus de 50 000 logements, la RIVP ne propose que 1400 logements très sociaux, contre 15 000 PLS, aux loyers les plus chers du logement social, et presque 4000 PLI bien au dessus des plafonds de ressources HLM.

mercredi 13 septembre 2017

Mixité sociale ? Elogie Siemp doit reloger les bas revenus.

Le nouveau siège d'Elogie SIEMP, 3ème bailleur social a été inauguré aujourd'hui par les mal-logés en colère .

A Paris, le principal motif avancé par la Ville et ses bailleurs pour justifier les délais d'attente vertigineux pour un logement social, c'est le manque de logements très sociaux correspondant aux revenus des demandeurs. Anne Hidalgo et Ian Brossat mettent avant leurs constructions neuves et l'impossibilité de faire plus immédiatement.

Mais depuis la loi ALUR, il est concrètement possible de faire plus et tout de suite . En effet, une disposition peu connue de la loi permet aux bailleurs sociaux qui le souhaitent de faire temporairement des remises de quittance sur des loyers trop élevés, jusqu'à ce que la situation des locataires s'améliore. Cette mesure a été conçue comme la contrepartie aux surloyers payés par els locataires plus aisés. Dans la loi elle est aussi présentée comme le moyen nécessaire pour permettre « la mise en oeuvre du droit au logement, afin de satisfaire les besoins des personnes de ressources modestes et des personnes défavorisées. » ( 1)

jeudi 7 septembre 2017

Logement: le Secrétaire d'Etat face aux manifestants

Nous n'avons pas attendu une nouvelle loi logement pour interpeller directement le Secrétaire d'Etat à la Cohésion des Territoires, Julien Denormandie en visite dans le 19ème arrondissement: celui-ci nous a reçu lors d'une manifestation déterminée.

«  Remettre à plat les politiques du logement », c'est l'élément de langage très employé ces derniers jours avant l'annonce du contenu d'une réforme sur le sujet.

Depuis le mois de mai, c'est surtout le budget consacré au logement qui a été mis à plat : la baisse annoncée des APL comme l'amputation de 180 millions d'euros de crédits pour de nouveaux logements sociaux aggravent à très court terme une situation déjà intenable. De même que la baisse des crédits de la politique de la Ville, ou la suppression pure et simple de contrats aidés , déjà très précaires, sans aucune solution de remplacement. Ces suppressions impacteront aussi les services publics dont ont besoin les mal-logés, notamment ceux vers lesquels ils doivent se tourner pour l'accès à tous leurs droits, puisque depuis des années déjà , l'accueil y est souvent assuré par des personnes en contrat précaire.