Depuis des semaines, le
gouvernement et les bailleurs sociaux s'affrontent sur le sujet de
la baisse de l'APL et du niveau des loyers. Dans cette affaire, tout
le monde prétend défendre les locataires et les mal-logés. Mais
dans ce débat piégé, les premiers concernés sont surtout les
dindons de la farce.
Il n'y a évidemment
aucune nécessité de baisser les allocations logement : si le
gouvernement veut faire des économies , qu'il aille plutôt regarder
du côté des budgets consacrés à l'aide à l'investissement
immobilier privé dont les résultats catastrophiques en terme
d'arnaques immobilières et de logements inutiles ont récemment été
mis en lumière. Mais la question du niveau des loyers dans le
logement dit social n'est pas un détail, elle est au centre des
causes du mal-logement d'une partie de la population.
Nous avons par exemple manifesté
aujourd'hui devant le siège de la RIVP, deuxième bailleur social de
la Ville de Paris : sur plus de 50 000 logements, la RIVP ne
propose que 1400 logements
très sociaux, contre 15 000 PLS, aux loyers les plus
chers du logement social, et presque 4000
PLI bien au dessus des plafonds de ressources HLM.