#insalubrite à #Paris. Malgré le plomb et des fissures dans les murs, inaction des pouvoirs publics, mobilisation solidaire à la mairie. pic.twitter.com/mWxVu3BkPV— Mal-logés en Colère (@mallogesencoler) 5 décembre 2018
Contre l'insalubrité, les mal-logés parisiens continuent à se mobiliser.
Un rapport de l'IAU vient de confirmer ce que nous disons depuis des années: l'insalubrité n'a pas été éradiquée, ni dans la capitale, ni dans les départements limitrophes. Au moins 7% des logements parisiens sont concernés: encore ce chiffre ne prend-il en compte que les logements signalés par leurs occupants et dont le diagnostic a été effectué par les pouvoirs publics.
Mais depuis des années, les campagnes publiques de dépistage ,de prévention et de traitement de l'insalubrité ont été réduites à leur portion congrue: aujourd'hui, tout repose sur l'action des mal-logés concernés, confrontés à l'absence d'accès à l'information, au peu de lisibilité des procédures, aux services publics surchargés. Mais aussi au chantage à l'expulsion: pour nombre d'entre nous, dénoncer les désordres même graves du seul abri que l'on a pu trouver, c'est s'exposer aux menaces de marchands de sommeil ou aux procédures d'expulsion des propriétaires .
Même les situations les plus graves, celle où la santé des occupants , notamment mineurs, est par exemple menacée par la présence de plomb ne donnent lieu à aucun relogement. La crainte de l'évacuation puis de l'hébergement précaire dans des hôtels éloignés est légitime et justifiée et empêche aussi bien des mal-logés de revendiquer leurs droits.
A propos du drame survenu à Marseille, l'un des directeurs de l'ANAH a expliqué à notre collectif que celui-ci avait bien un caractère "imprévisible": selon lui, le problème est qu'un immeuble peut très bien se dégrader lentement pendant des années avant que tout s'accélère et que l'accident grave survienne en quelques semaines.
Mais si les pouvoirs publics connaissent cette réalité, qu'attendent-ils , tous , pour agir face à une urgence de santé publique , face à des droits bafoués pour toute une partie de la population.
Nous sommes aujourd'hui venus manifester à la mairie du 19ème, l'échelon de proximité des pouvoirs publics parisien, où toute personne concernée devrait pouvoir trouver de l'aide pour le respect de son droit au logement.