mardi 18 juin 2019

#Municipales 2020: à Paris, sur le logement social, le compte n'y est pas.

Aujourd'hui Anne Hidalgo et Ian Brossat inauguraient 19 logements sociaux dans le 9ème arrondissement. Une opération modèle, de celles qu'on vend à la presse en laissant penser qu'elles sont exemplaires de l'ensemble de la politique du logement social. Mais cette politique est si peu efficace que nos élus préfèrent tenir à distance les mal-logés avec un cordon de CRS.

Pourquoi manifestions nous ? Parce que tout va de plus en plus mal dans la capitale. Ces dernières semaines, nous avons du faire face à l'expulsion d'une famille prioritaire DALO, demandeuse de logement social depuis 2002. Surendettée à cause d'un loyer trop cher, elle est aujourd'hui à l'hôtel en Seine et Marne. Nous avons du aussi nous battre pour qu'une femme seule dont le logement a été ravagé par un incendie ait son hôtel financé par les services sociaux. Elle aussi est demandeuse depuis des années.

 Familles ou personnes isolées, les Parisiens mal-logés sont laissés à leurs problèmes, même en cas d'urgence absolue, même pour un simple hébergement. Quant au relogement, c'est un impossible aboutissement, 244 000 dossiers sont en attente, deux fois plus qu'au début de la mandature. Mais l'équipe d'Anne Hidalgo prétend désormais que c'est parce que sa politique exemplaire crée un "appel d'air". Pourquoi manifestons nous ? Parce que l'auto-satisfaction permanente, et le mépris des Parisiens qui connaissent des problèmes de logement et osent critiquer une politique ne satisfaisant pas leurs droits élémentaires, ça suffit. Nous ne nous contenterons pas d'un " Avec les autres, ce sera pire", comme seul argument de campagne municipale. Les inaugurations symboliques cachent les chiffres pas si bons de la production réelle de logements accessibles aux Parisiens modestes A Paris une politique du logement social en trompe l'oeil