mardi 25 janvier 2022

Rassemblement devant le Pavillon de l'Arsenal: Paris Habitat , une pandémie plus tard, démission d'un bailleur social.

240 000 demandes de logement social sont actuellement en attente à Paris.

Premier bailleur social de la capitale de ce pays, Paris Habitat a attribué seulement 3600 appartements en 2021, dont 1700 mutations au sein du parc social.

Les mal-logés parisiens ont vécu les deux pires années de leur vie, déjà terrible avant. Laissés à l'abandon. Aucune politique d'urgence n'a été menée. Nous faisons partie des catégories sociales les plus exposées au virus, au travail. Aides à domiciles, salariés du nettoyage, de la vente, de la sécurité, des transports , de l'école. Le mal-logement a aggravé les contaminations au sein des foyers. La suroccupation des logements, la mauvaise aération, les sanitaires dégradés ont empêché toute sécurité sanitaire.

Dans les hôtels, dans les foyers, le virus s'est répandu comme une trainée de poudre, malgré des confinements dont évidemment nous avons plus souffert que d'autres. Comme nous avons plus souffert des couvre-feux. Des centaines de milliers d'enfants ont vécu la privation de sorties et d'activités et évidemment l'impossibilité de mener une scolarité en “distanciel”.

Le tout distanciel a aggravé les inégalités d'accès aux services publics , notamment aux travailleurs sociaux. Le Samu Social est devenu une ligne qui sonne dans le vide pour des milliers de familles qui dorment dehors trois semaines sur quatre.

Tout cela n'existe pas pour Paris Habitat qui fixe son horizon 2030, sans aborder la dramatique crise du logement, autrement que par quelques promesses vagues de diversifier les hébergements pour les plus précaires. Le logement social est devenu has been, désormais le bailleur historiques des catégories populaires a redémarré son activité logement intermédiaire, alors même que 75 pour cent des demandeurs parisiens relèvent du logement très social.

Et pour cause, la crise pandémique a affaibli notre seule protection face au mal-logement, la lutte qui n'avait jamais cessé depuis les années 90 à Paris. Les collectifs ont été frappés par la maladie, les confinements, les difficultés à se réunir, à agir, à manifester;

Anne Hidalgo et Ian Brossat n'hésitent plus à demander à la Préfecture d'interdire nos rassemblements et de disperser nos actions par la force.

Pourtant nous sommes toujours là. Déterminés à sortir de la crise pandémique et du mal-logement.
Notre droit à un logement décent est devenu une question de survie. 


RASSEMBLEMENT MARDI 25 JANVIER A 18H00 DEVANT LE PAVILLON DE L'ARSENAL POUR LA VISITE DU DIRECTEUR GENERAL DE PARIS HABITAT